Ce matin, nous nous sommes retrouvés face à un défi inattendu : envoyer un colis assez volumineux et particulièrement lourd, puisqu’il pesait 71 kg. À première vue, cela ne semblait pas insurmontable, mais les complications n’ont pas tardé à se présenter. La Poste, en effet, ne prend plus en charge les colis excédant 30 kg. Nous avons donc dû nous tourner vers un transporteur privé, ce qui a entraîné une série de recherches pour trouver une solution à la fois pratique et abordable.
Après plusieurs comparaisons, nous avons finalement déniché une entreprise prête à accepter un tel poids, et qui, heureusement, proposait des tarifs raisonnables. Enfin, raisonnables comparés à d’autres prestataires qui affichaient des prix exorbitants pour le même service. Cependant, comme souvent, il y avait un petit hic : pour bénéficier du tarif le moins cher, nous devions apporter nous-mêmes le colis au point de dépôt du transporteur. Si nous voulions qu’ils viennent le récupérer à domicile, des frais supplémentaires s’appliquaient. C’est logique, et nous comprenons parfaitement leur politique, mais cela nous posait tout de même un problème logistique.
Sans permis de conduire, transporter un colis de 71 kg n’est pas une mince affaire. Nous avons donc dû improviser et trouver un diable pour nous faciliter la tâche. Ce petit outil, bien que pratique, ne résolvait pas tout, car il fallait tout de même réussir à déplacer le colis jusqu’au transporteur. Et là, les choses se sont compliquées davantage. Ne pas avoir de permis n’est pas un choix, mais une contrainte liée à notre situation personnelle. Si nous devions un jour le passer, il faudrait trouver une auto-école proposant des cours et examens sur un véhicule automatique. Malheureusement, ces établissements restent rares, et ceux qui offrent des options adaptées aux personnes en situation de handicap sont encore plus difficiles à trouver.
Notre condition rend la conduite d’un véhicule classique particulièrement risquée. Avec une jambe qui se bloque parfois de manière imprévisible, garder le pied sur l’accélérateur en continu serait dangereux, non seulement pour nous, mais aussi pour les autres usagers de la route. À cela s’ajoute un autre problème majeur : les effets secondaires de nos traitements. Les antidouleurs que nous prenons , bien qu’indispensables pour gérer la douleur, provoquent parfois des somnolences. Ce type de médicament est classé au niveau 4, ce qui signifie qu’il est considéré comme une substance assimilée à une drogue en termes de législation routière. Autant dire que, même si nous réussissions à obtenir le permis, un simple contrôle routier pourrait nous le faire perdre en un instant.
Cette situation nous pousse à réfléchir sur la manière dont le système actuel répond, ou plutôt ne répond pas, aux besoins spécifiques des personnes en situation de handicap. Le manque d’options adaptées est frustrant, et cela complique des tâches qui devraient être simples, comme envoyer un colis. Pourtant, nous n’avons pas le choix : il faut faire preuve d’ingéniosité, trouver des solutions alternatives et, surtout, garder une bonne dose de patience et de résilience, heureusement nous avons pus trouver un bus qui allais au plus proche du transporteur dans lequel on as pus monter avec le diable et le colis .
En fin de compte, après plusieurs heures d’efforts et une bonne dose d’organisation, nous avons réussi à acheminer le colis au transporteur. Ce genre d’expérience, bien qu’éprouvante, nous rappelle à quel point chaque petit défi du quotidien peut se transformer en une aventure à part entière, surtout quand les contraintes s’accumulent. Mais il faut bien avancer, malgré tout.
Bonne journée à toutes et tous .