Trois mois sans bénéfice, c’est presque la norme quand on se lance en tant qu’entrepreneur. Surtout au début. Vivre de sa passion, c’est un rêve magnifique, mais c’est aussi un combat.
Pour ma part, ca fait un peu plus de trois ans que je me suis jeté à l’eau. Et si je devais décrire ces années, le premier mot qui me viendrait à l’esprit, c’est épuisant.
On entend souvent ce mythe, aussi bien en France qu’en Belgique : celui de l’entrepreneur qui, en sacrifiant tout, soirées, sorties, et parfois même sommeil, finit par « réussir » au bout de six mois ou un an. On nous vend cette image comme une vérité universelle, comme si la persévérance à elle seule pouvait tout régler.
La réalité, elle, est bien différente. Beaucoup de facteurs entrent en jeu, et parmi eux, le réseau est probablement le plus important. Et pourtant, ce n’est pas ma force. Je ne suis pas le genre à aller chercher des contacts ou à me mettre en avant. Alors je me suis appuyé sur le bouche-à-oreille. C’est plus lent, mais ça fonctionne. Peu à peu, les choses bougent. Peu à peu, je prends confiance en moi. Mais ca m’a pris trois ans. Trois ans pour sentir que, peut-être, je pouvais avancer avec un peu plus de sérénité.
Il reste encore du chemin, c’est sûr. Mais ces années m’ont appris une chose essentielle : prendre le temps de l’introspection. Comprendre où on veut aller, affronter ses peurs, attraper le taureau par les cornes, même quand cela fait mal. Prioriser, réajuster.
Et puis, il y a un autre secret que j’ai découvert bien trop tard : prendre l’air. Une heure par jour, pas moins. Cela semble simple, presque anodin. Mais pour moi, ça a été un véritable game changer. Le corps et l’esprit ont besoin de cette pause, de ce souffle, pour continuer à avancer.
Aussi, au moins une fois par semaine, faire une activité plus intense qu’habituellement.
Alors oui, tout ca est difficile. Mais avec de la patience et quelques ajustements, le chemin finit par prendre du sens 😉