Bienvenue à toi, voyageur. Toi qui, dès ton plus jeune âge, laissais tes émotions déborder, t'emportant comme un navire en pleine tempête. Tu étais de ceux que l'on connaissait pour leurs éclats de rage, que ce soit au travail, à la maison, ou même dans la rue face à de parfaits inconnus. Tu te complaisais dans cette colère, croyant fermement que les autres méritaient ta fureur, que leurs erreurs justifiaient tes éclats. Dans ton esprit, chaque cri, chaque mot blessant, chaque geste brutal n'était qu'une juste réponse à l'injustice que tu percevais autour de toi.
Les années ont passé, et ta colère, au lieu de s'apaiser, s'est intensifiée. Elle est devenue une compagne fidèle, un démon intérieur que tu nourrissais sans même t'en rendre compte. Les accès de rage étaient plus fréquents, plus violents. Ce qui autrefois n'était que des éclats occasionnels est devenu une tempête permanente, détruisant tout sur son passage. Tu blessais les autres, non seulement par tes mots acérés comme des lames, mais aussi par tes actions impulsives et destructrices. Autour de toi, les gens s'éloignaient, craignant de devenir les prochaines victimes de ta fureur incontrôlable. Mais toi, perdu dans ton propre tourment, tu ne voyais que l'injustice des autres, sans comprendre que c'était toi qui provoquais ce vide autour de toi.
Les jours se sont transformés en années, et l'amertume a pris racine dans ton cœur. Tu étais de plus en plus seul, en proie à un ressentiment grandissant. Incapable de comprendre pourquoi ceux que tu aimais autrefois te fuyaient désormais, tu te confortais dans l'idée que c'était leur stupidité, leur manque de compréhension qui méritait tes brimades. Tu ne voyais pas que le problème venait de toi, de cette colère qui consumait ton âme peu à peu.
Puis est venu ce soir fatidique, où après une énième dispute, ta colère a atteint son paroxysme. Tu as laissé la rage t'aveugler, éclater avec une violence inouïe. Cette fois, ce ne sont pas seulement tes mots qui ont blessé, mais tes actes, brutaux et impitoyables.
Ta femme, tes enfants, ceux qui t'étaient les plus chers ont payé le prix de ton aveuglement. Les cris, les pleurs, les visages déformés par la douleur, les corps inertes au sol , le sang , les sirènes rouge puis bleue , tous est allés très vite trop vite , tout cela résonne encore dans ton esprit . Pour toi la lois des hommes ta condamné à la perpétuité , et maintenant, te voilà ici, dans cet endroit où tu es conduit par le poids de tes actes , et ceci pour le reste de ta deuxième vie .
Devant toi se dresse une immense porte noire, massive et intimidante, gravée de symboles anciens et mystérieux, incompréhensibles pour ton esprit tourmenté. Une aura sinistre émane de cette porte, un avertissement silencieux de ce qui t'attend de l'autre côté. Avant que tu n'aies le temps de réfléchir, la porte s'ouvre lentement dans un grincement sinistre, laissant échapper une chaleur suffocante, comme le souffle brûlant d'un dragon endormi depuis des millénaires. De l'obscurité surgissent des cris lointains, des gémissements de souffrance, et le vent charrie avec lui l'odeur du soufre et de la désolation.
Tu avances, poussé par une force invisible, chaque pas te rapprochant un peu plus de l'abîme. À chaque pas, des souvenirs refont surface, des fragments de ta vie passée, des scènes où ta colère a causé des ravages. C'est comme si un tribunal invisible se dressait devant toi, te forçant à revivre chaque instant où tu as laissé ta fureur l'emporter. Les visages de ceux que tu as blessés défilent devant tes yeux, leurs expressions de tristesse, de peur, de douleur. Les larmes que tu as causées, les vies que tu as brisées, tout cela te revient en pleine face, avec une clarté insoutenable.
Ce lieu, cet enfer, n'est pas seulement fait de flammes et de souffrance physique. Non, la véritable torture ici est mentale. Chaque instant passé dans ce lieu est une répétition interminable de tes colères passées, chaque mot blessant que tu as prononcé, chaque acte de rage que tu as commis se rejoue sans cesse dans ton esprit. La souffrance des autres devient ta propre souffrance, multipliée à l'infini. Tu comprends enfin l'ampleur des dégâts que tu as causés, mais cette réalisation ne t'apporte aucun réconfort. Il est trop tard pour les regrets, trop tard pour les excuses. Ici, en enfer, il n'y a ni pardon, ni répit.
Voilà ta malédiction éternelle. Dans ce monde sombre et désolé, tu es condamné à revivre sans fin les conséquences de ta fureur, à ressentir la douleur que tu as infligée aux autres. Chaque cri, chaque larme, chaque vie brisée devient ton lot quotidien. Tu es enfermé dans une boucle interminable de souffrance, sans espoir de rédemption. Tu es désormais prisonnier de ta propre colère, à jamais consumé par les flammes de ton propre enfer.
Ici, la rédemption n'est pas une option.
Welcome, traveler. You, who from a young age, let your emotions overflow, carrying you away like a ship in the midst of a storm. You were one of those known for their outbursts of rage, whether at work, at home, or even in the street with complete strangers. You reveled in this anger, firmly believing that others deserved your fury, that their mistakes justified your outbursts. In your mind, every shout, every hurtful word, every brutal gesture was just a fair response to the injustice you perceived around you.
Years passed, and instead of calming down, your anger intensified. It became a loyal companion, an inner demon that you fed without even realizing it. The fits of rage grew more frequent, more violent. What once were occasional outbursts became a permanent storm, destroying everything in its path. You hurt others not only with your words, sharp as blades, but also with your impulsive and destructive actions. People around you began to distance themselves, fearing they would become the next victims of your uncontrollable fury. But you, lost in your own torment, saw only the injustice of others, without understanding that it was you who was creating this emptiness around you.
Days turned into years, and bitterness took root in your heart. You were increasingly alone, consumed by growing resentment. Unable to understand why those you once loved now fled from you, you comforted yourself with the idea that it was their stupidity, their lack of understanding that deserved your scorn. You failed to see that the problem lay within you, in this anger that was slowly consuming your soul.
Then came that fateful night when, after yet another argument, your anger reached its peak. You let the rage blind you, erupting with unprecedented violence. This time, it wasn't just your words that inflicted pain, but your actions—brutal and merciless. Your wife, your children, those dearest to you, paid the price for your blindness. The screams, the cries, the faces twisted in pain, the lifeless bodies on the ground, the blood, the red and then blue sirens—it all happened too quickly, far too quickly. All of it still echoes in your mind. The law of man condemned you to life imprisonment, and now here you are, in this place where you are led by the weight of your actions, destined to remain for the rest of your second life.
Before you stands an immense black door, massive and intimidating, engraved with ancient and mysterious symbols, incomprehensible to your tormented mind. A sinister aura emanates from this door, a silent warning of what awaits you on the other side. Before you have time to think, the door slowly creaks open, releasing a suffocating heat, like the burning breath of a dragon that has slept for millennia. From the darkness emerge distant cries, groans of suffering, and the wind carries with it the scent of sulfur and desolation.
You move forward, driven by an invisible force, each step bringing you closer to the abyss. With each step, memories resurface, fragments of your past life, scenes where your anger wreaked havoc. It’s as if an invisible tribunal stands before you, forcing you to relive each moment when you let your fury take control. The faces of those you’ve hurt flash before your eyes, their expressions of sadness, fear, and pain. The tears you caused, the lives you shattered—all of it returns to confront you with unbearable clarity.
This place, this hell, is not merely composed of flames and physical suffering. No, the true torture here is mental. Every moment spent in this place is an endless replay of your past rages—every hurtful word you ever uttered, every act of fury you ever committed plays out over and over in your mind. The suffering of others becomes your own suffering, magnified infinitely. You finally comprehend the magnitude of the damage you’ve caused, but this realization brings you no comfort. It is too late for regret, too late for apologies. Here, in hell, there is neither forgiveness nor respite.
This is your eternal curse. In this dark and desolate world, you are condemned to endlessly relive the consequences of your fury, to feel the pain you inflicted on others. Every scream, every tear, every shattered life becomes your daily burden. You are trapped in an unending loop of suffering, with no hope of redemption. You are now a prisoner of your own anger, forever consumed by the flames of your own hell.
Here, redemption is not an option.
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